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Mon baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire tire à sa fin. Quatre années d’apprentissage, de réflexions, de travaux et de remises en question. Ceux-ci m’ayant tous permis de développer mes compétences professionnelles et personnelles à différents niveaux. Inévitablement, certaines sont mieux maitrisées que d’autres. J’ai ciblé quatre compétences professionnelles que je juge maitrisées. Dans l’exercice de celles-ci, je me sens confortable et en contrôle. Je crois que ces compétences ont été majoritairement développées par mon parcours universitaire favorisant le développement de celles-ci et par mes expériences vécues en stage et en suppléance.
Commençons par la compétence 11 : « s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel.» Le développement de cette compétence s’est produit par le biais de multiples réflexions occasionnées par chacun des stages pratiques. En effet, en lien avec chaque cours de stage (DDM1600, DDM2600, DDM3600, DDM4600), nous sommes amenés à nous questionner sur notre pratique enseignante. Que ce soit par les exercices de captation vidéo, les analyses réflexives ou les bilans de stage, nous nous remettons constamment en question en évaluant nos forces et nos défis. La réflexion écrite la plus récente date d’avril 2020. Emmanuelle Doré, ma superviseure du troisième stage à l’étranger, nous a posé une dizaine de questions afin de réfléchir à l’impact de la COVID sur notre expérience de stage. Cette réflexion m’a permis de mieux gérer ma déception face à l’annulation de mon stage à l’étranger. Au niveau de la pratique, c’est mon stage en maternelle qui m’aura le plus permis de développer ma onzième compétence. Après chaque prise en charge, mon enseignante associée me posait trois questions sur l’activité vécue : qu’est-ce qui s’est le mieux passé, qu’est-ce ce qui s’est moins bien passé et qu’est-ce que j’aurais pu faire autrement. Une fois que j’avais répondu, elle me donnait à son tour une rétroaction de ce qu’elle avait observé. Cette façon de faire m’a réellement permis de développer mon regard réflexif sur ma pratique enseignante au quotidien. En effet, depuis ce jour, je me questionne quotidiennement sur ma pratique pendant mon retour en voiture jusqu’à la maison.
Poursuivons avec la compétence 2 : « communiquer clairement et correctement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit dans les divers contextes liés à la profession enseignante. » La langue d’enseignement (le français) a toujours été une force chez moi. Depuis que je suis jeune, les langues m’intéressent énormément. J’ai une grande facilité à communiquer et à m’exprimer à l’oral ou à l’écrit. Je m’adapte facilement au contexte : discussion entre collègues, parler à un enfant de cinq ans, enseigner à un groupe de 6e année, exprimer mes choix pédagogiques lors d’une rencontre de parents. Dans le cours « didactique de l’oral au préscolaire et au primaire » (DDL2735), nous avons appris à développer nos savoirs et nos savoir-faire quant à cette compétence. En effet, nous avons fait un autoportrait de locuteur. Celui-ci m’a permis de cibler mes forces et mes défis quant à ma diction, mon articulation, mon timbre de voix et l’organisation de mes propos. Depuis, je fais des efforts conscients afin de m’améliorer à l’oral. Aussi, au cours de ma formation universitaire, j’ai toujours eu une facilité avec le respect de la langue française dans la remise de mes travaux. En ce qui concerne les stages, mes enseignantes associées m’ont toujours dit que je m’exprimais avec assurance, un ton de voix dynamique, un français standard et une structure dans mes propos.
Continuons avec la compétence 3 : « concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce en fonction des élèves concernées et du développement des compétences visées dans le programme de formation. » Cette compétence est sans doute celle que nous développons le plus grâce à nos différents cours offerts par l’UQAM. Nous avons dû concevoir une situation d’enseignement-apprentissage dans presque la totalité de nos cours. Certains cours sont encore plus centrés sur cette compétence comme « ateliers, activités, projets et jeux en classe préscolaire » (DDD2100) et « didactique générale et modèles d’enseignement au primaire » (DDD1210). Dans ceux-ci, la planification d’une situation d’enseignement-apprentissage et les différentes phases qu’elle contient sont explicitement présentées. Ils nous permettent aussi de différencier nos façons de faire par différents modèles d’enseignement. Au niveau de la pratique, mon stage en maternelle m’a demandé un nombre énorme de planifications. J’ai appris à planifier des activités signifiantes, dynamiques et thématiques pour mes petits cocos de 5 ans. Mon projet pédagogique sur le thème des dinosaures est sans aucun doute une de mes belles fiertés. J’ai adoré exploiter ce thème et concevoir des activités originales pour mes élèves. Je ne vous cacherai pas que la planification était longue, mais au bout de la ligne, cela a été très bénéfique pour moi, car désormais une grande partie de la planification se fait dans ma tête.
Terminons par la compétence 4 : « piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce en fonction des élèves concernées et du développement des compétences visées dans le programme de formation. » Cette compétence est liée directement avec celle que je viens de présenter. Toutefois, le pilotage d’une activité requière des compétences différentes que celles de la conception d’une activité. En effet, le pilotage demande d’encadrer les élèves et de les motiver à vivre l’activité. Le cours « Organisation pédagogique et relation éducative au primaire » (DDD2210) donné par Suzanne Martin m’a permis de mieux piloter mes situations d’enseignement apprentissage. En effet, ce cours donne des trucs sur la gestion de classe, mais aussi sur le pilotage des SAÉ tout en ayant toujours en tête les contenus à faire apprendre et le développement des compétences. Depuis, je retiens plusieurs aspects importants lors du pilotage : offrir des choix, établir des consignes claires, intervenir avec bienveillance, motiver les élèves, prendre le pouls de la classe, etc. Je suis maintenant assurée qu’une bonne gestion de classe permet de piloter efficacement une situation d’enseignement-apprentissage. À plusieurs reprises depuis les quatre dernières années (stage ou suppléance), j’ai piloté des situations d’enseignement-apprentissage bâties par d’autres enseignants ou certaines bâties par moi lors de travaux universitaires. Pour chacune d’elles, je pilote l’activité selon la démarche en trois temps. Au cours de la réalisation, je suis capable de m’ajuster selon le temps que mes élèves prennent pour réaliser la tâche. Parfois, je dois complètement revenir sur la théorie, car je constate que certains concepts ne sont pas acquis. D’autres fois, une activité se termine plus tôt que prévu et je tente de donner un défi supplémentaire. Je suis capable maintenant de détecter des bris de compréhension ou lorsque mes consignes n’étaient pas assez claires. Les projets de longue durée sont définitivement mes préférées à piloter, car il est facile de faire des liens interdisciplinaires et l’activation des connaissances est signifiante. J’ai beaucoup aimé le projet sur l’espace que j’ai fait en interdisciplinarité en troisième année lors de mon premier stage. C’est un thème riche qui peut être exploité à tous les cycles.
En conclusion, ces compétences sont celles que je crois avoir le mieux maitrisées lors de ma formation universitaire. Toutefois, je sens que je peux encore beaucoup m’améliorer. Les formations offertes par mon centre de services et le soutien d’une conseillère pédagogique sont des services que j’aurai besoin pendant mes premières années sur le marché du travail afin de solidifier ces compétences que l’UQAM et mes stages m’auront permis de développer.
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